Xylotrechus chinensis

Longicorne tigre, Perceur chinois

Xylotrechus chinensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Face de l'imago de Xylotrechus chinensis.
Classification GBIF
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Coleoptera
Famille Cerambycidae
Genre Xylotrechus

Espèce

Xylotrechus chinensis
(Chevrolat, 1852)

Xylotrechus chinensis, le Longicorne tigre ou Perceur chinois, est une espèce de Coléoptères de la famille des Cerambycidae. Cet insecte fait partie des organismes de quarantaines prioritaires (OQP) au niveau européen[1].

Description

C’est un coléoptère, les adultes de Xylotrechus chinensis possèdent des élytres dures qui recouvrent une paire d’ailes. Les adultes sont ornés de zébrures rousses, noires et jaunes rappelant celles des frelons. Leur taille est comprise entre 15 et 25 mm. Les adultes émergent de juin à août. Sur les végétaux attaqués les trous de sortie sont circulaires (5 à 6 mm de diamètre) et assez caractéristiques. Xylotrechus chinensis est une espèce dite univoltine (une génération par an).

Les larves sont des vers blancs qui forent leur galerie dans l’écorce des arbres atteints. Ce longicorne d’origine asiatique, comme son nom l’indique, provient de Chine, mais aussi de Corée du Nord, Corée du Sud et du Japon.

Les femelles peuvent pondre environ 80 œufs tout au long de leurs vie sur des arbres préférentiellement matures ou vieux, le plus souvent taillés. L’espèce semble apprécier également des arbres ne présentant pas de signes extérieurs de faiblesse, de blessure ou de maladie[2].

Ses plantes hôtes principale sont les Moraceae : le Mûrier platane (Morus australis) et le Mûrier blanc (Morus alba). Les plantes hôtes secondaire sont : le Pommier,le poirier et la vigne (Vitis vinifera)[2].

Attaque de Xylotrechus chinensis sur mûrier platane.
Attaque de Xylotrechus chinensis sur Morus australis (ville de Sète). Cet arbre est mort à la suite des dégâts occasionnés.

Les mandibules de la larve du Xylotrechus chinensis provoque des dégâts qui sont très rapidement visibles (coulées de sève, dépérissement et nécroses, trous de sortie, décollement d’écorce…), aussi bien au niveau des grosses branches que du tronc. On observe alors un dessèchement progressif de l’arbre voire sa mort. Les arbres ou branches atteintes sont également plus sensibles à la casse lors d’épisodes venteux ce qui peut représenter un danger dans les parcs, jardins, allées fréquentés par le public[2].

Systématique

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Xylotrechus chinensis (Chevrolat, 1852)[3]. L'espèce a été initialement classée dans le genre Clytus sous le protonyme Clytus chinensis Chevrolat, 1852[3].

Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés « Longicorne tigre[4] » et « Perceur chinois[4] ». Ces noms sont référencés au niveau de Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes[5].

Synonymes

Xylotrechus chinensis a pour synonymes[3] :

  • Clytus chinensis Chevrolat, 1852
  • Clytus chinensis Fairmaire, 1888
  • Clytus chinensis White, 1855
  • Xylotrechus chinensis subsp. chinensis
  • Xylotrechus chinensis subsp. griseofasciatus Pic, 1943
  • Xylotrechus chinensis subsp. laterufescens Pic, 1913
  • Xylotrechus chinensis subsp. sauteri Schwarzer, 1925
  • Xylotrechus chinensis var. griseofasciatus Pic, 1943
  • Xylotrechus chinensis var. laterufescens Matsushita, 1933
  • Xylotrechus chinensis var. laterufescens Pic, 1913
  • Xylotrechus chinensis Bates, 1884
  • Xylotrechus chinensis Han & Lyu, 2010
  • Xylotrechus chinensis Hua, 2002
  • Xylotrechus chinensis Linnaeus, 2014
  • Xylotrechus chinensis Matsushita, 1933
  • Xylotrechus sekii Matsushita, 1936

Liste des sous-espèces

Selon GBIF (4 janvier 2024)[3] :

  • Xylotrechus chinensis subsp. kobayashii Fujita, 2010
  • Xylotrechus chinensis subsp. kurosawai Fujita, 2010

Moyens de lutte et prévention

Officiellement identifié fin 2018, pour la première fois en France, sur des mûriers platanes de la commune de Sète, ce capricorne d’origine asiatique a fait l’objet d’une présentation au CROPSAV Occitanie[6] – section végétale le 22 mai 2019 [7]. Cet organisme invasif est déclarée sur la liste rouge des nuisibles au niveau européen. La plante hôte principale (Morus) est donc déclaré dans la liste des plantes devant subir une quarantaine (« EPPO Alert List »)[1].

La lutte actuelle devrait permettre d’éviter la dissémination du Xylotrechus chinensis. Pour cela il faut impérativement, en cas de détection, réaliser un signalement au service DRAAF[7] de votre région ou à la FREDON[8]. La lutte repose sur :

  • Préventif : Prospections, assainissements , communication auprès des riverains afin de détecter au plus tôt la présence du longicorne avec la mise en place de piégeage.
  • Curatif : destruction du végétal contaminé par broyage fin ou brûlage, les arbres ou parties d’arbres infestés avant la sortie des adultes[2].
Imago de Xylotrechus chinensis.
Larve de Xylotrechus chinensis.

La détection est assez compliquée, sur Sète la confirmation officielle fut effective en oct 2018; mais les 1ères larves était prélevées en oct 2017[1].

Xylotrechus chinensis.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Xylotrechus chinensis, sur Wikispecies
  • (en) Myers, P. et al., Animal Diversity Web : Xylotrechus chinensis, 2024 (consulté le )
  • (en) Référence BioLib : Xylotrechus chinensis Chevrolat, 1852 (consulté le )
  • (en) Référence Catalogue of Life : Xylotrechus (Xyloclytus) chinensis (Chevrolat, 1852) (synonymie) (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Xylotrechus chinensis (Chevrolat, 1852) (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Xylotrechus chinensis (Chevrolat, 1852) (TAXREF) (consulté le )
  • (en) Référence IRMNG : Xylotrechus chinensis (Chevrolat, 1852) (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Xylotrechus chinensis (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence OEPP : Xylotrechus chinensis (Chevrolat) (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Xylotrechus chinensis (Chevrolat, 1852) (consulté le )

Notes et références

  1. a b et c (en) « EPPO Alert List », sur eppo.int (consulté le ).
  2. a b c et d « Xylotrechus chinensis », sur Surveillance sanitaire, (consulté le ).
  3. a b c et d GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 4 janvier 2024
  4. a et b Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 4 janvier 2024
  5. « Xylotrechus chinensis », sur Institut de recherche pour le développement - Base de données Titan sur les Cerambycidés ou Longicornes (consulté le )
  6. https://draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/reunions-du-cropsav-r183.html
  7. a et b https://draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/xylotrechus-chinensis-capricorne-d-origine-asiatique-detecte-en-occitanie-a3875.html
  8. https://www.fredonoccitanie.com/nous-contacter/
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